Scarselli à Hong Kong

L’histoire de la maison Scarselli

La maison Scarselli

La maison Scarselli

Durant la semaine du 15 septembre, se tient à Hong Kong l’exposition des plus grands joailliers du monde. C’est avec un immense plaisir que nous avons eu l’opportunité de rencontrer Bruno Scarselli. Il représente la 3ème génération de l’entreprise familiale diamantaire italienne.

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Tout commence il y a quelques dizaines d’années avec les grands-parents de Bruno. La joaillerie n’était pas encore répandue en Italie. Les grands-parents de Bruno cherchaient à créer un business innovant. À l’époque, tous les bijoutiers travaillaient sur l’or ainsi que sur les diamants blancs car tout le monde en achetait.

Les deux meilleurs amis des grands-parents de Bruno étaient stylistes et travaillaient dans la mode. Ils ont influencé la tournure que prendrait l’entreprise Scarselli. Bruno nous raconte : «  Mon grand-père a commencé dans la mode, jusqu’au jour ou il a eu la présence d’esprit de mettre des diamants sur les lacets des chaussures ». Les deux stylistes ont alors commencé à vendre des chaussures avec des lacets contenant des diamants. Au fil du temps, les clients qui venaient acheter des chaussures venaient finalement pour acheter des diamants.

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Scarselli améliore l’esthétisme d’un objet avec des diamants. Les Scarselli n’ont jamais hésité à traverser les continents pour aller dénicher la nouvelle pierre précieuse trouvée en Thaïlande, en Chine ou en Afrique. Ils sont à la recherche de la rareté et de l’authenticité : « Tous les hivers, mes grands-parents partaient dans différents pays pour trouver des pierres précieuses. Il n’y avait pas de limites lorsqu’il fallait acheter le diamant le plus rare au monde, que ce soit des pierres de saphirs ou des rubis. »

Le challenge vient après l’achat des pierres précieuses. Lorsqu’un client achète une pierre, le joaillier doit faire ressentir la même sensation pour la pierre montée sur un ornement que lorsque le client a acheté la pierre.

En 1920, beaucoup de touristes venaient passer leurs vacances d’été dans des villas de la côte sud italienne. « Mon grand-père adorait recevoir des amis et des amis d’amis dans la maison familiale de vacances. Il entretenait de très bonnes relations avec des célébrités. ». Il  savait entretenir ses relations avec ses clients et ce qu’il aimait le plus, c’était partager son amour pour les diamants : « Je me souviens de cette histoire de famille, lors d’une réception à la maison : Il y avait ce magnifique collier orné de diamants qui resplendissaient plus les uns que les autres.  Mon grand-père s’est dirigé vers un couple intrigué par ce collier. Il l’a déposé délicatement autour du cou de cette dame. Il lui a demandé de regarder son reflet dans le miroir et d’écouter ce qu’elle ressentait. La dame a regardé son époux en souriant et ils sont sortis tous les deux. Ma grand-mère est allée alerter mon grand-père en lui disant que des clients venaient de partir avec le collier de diamants. Mon grand-père a répondu qu’ils venaient justement de l’acheter mais qu’ils ne le savaient pas encore! ».  En essayant ce collier, la cliente venait de succomber à l’image qu’elle renvoyait d’elle même. « Si tu aimes ton reflet avec ce collier, garde-le ! ».

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Mon grand-père était fermier, maire de notre ville, propriétaire d’un club de foot… cependant c’est l’amour des pierres précieuses qui l’a toujours emporté. Mon père est devenu le joaillier le plus respecté d’Italie. Maintenant, nous vendons des pierres précieuses très rares dans le monde entier. Nous essayons de faire aimer la beauté des diamants que nous vendons.

« Je me rappelle d’un été, quand j’avais onze ans. J’étais en vacances avec ma mère et nous sommes rentrés dans une boutique spécialisée dans le cristal. J’ai acheté deux beaux verres afin de les mettre en évidence dans la vitrine de notre joaillerie familiale. J’ai déposé un diamant dans un et un rubis dans l’autre. Les gens rentraient dans la boutique par curiosité pour nous demander pourquoi nous exposions du cristal en vitrine ! L’été, au lieu d’aller faire du vélo avec les autres enfants de mon âge, j’allais aider mon père en nettoyant les fenêtres de la boutique, en essayant de rendre les vitrines attirantes… Je cherchais à faire entrer les gens dans notre boutique. Mon père m’offrait en récompense des diamants. Ce que j’essaye d’expliquer à travers mon enfance, c’est la manière dont mon père a réussi à nous faire aimer les diamants. L’amour pour les diamants est né dès notre plus jeune âge lorsque nous gagnions des carats en travaillant pour notre père. »

Scarselli à Hong Kong

Durant plusieurs étés, Bruno est allé se former à New York sur les techniques de travail du diamant… C’est aux travers de ces différents stages que Bruno s’est laissé séduire par les pierres précieuses. Il n’est pas diplômé de la grande école de Joaillerie Américaine cependant il est capable de travailler avec passion. Son père, un jour, lui a dit : « Prend cet argent, tu connais les rubis, les saphirs, les diamants blancs, les diamants colorés fancy, les jaunes, les roses, les bleus… vas et achètes-en. » Bruno a trouvé la réaction de son père un peu dure et lui a demandé s’il voulait bien l’accompagner mais celui-ci a répondu : « Mon fils, tu connais déjà tout du métier ! Tu ne le sais juste pas !». Le Père de Bruno est toujours un homme très présent dans la vie de ses enfants. Il a consacré toute sa vie et son énergie à la société Scarselli : « Je n’ai jamais vu, de toute ma vie, quelqu’un d’aussi passionné par les diamants ».

N’hésitez pas à visiter leur site internet: http://scarselli-asia.com/

Cette entrée a été publiée le 22 décembre 2015 à 4 h 44 min et est classée dans Interview. Bookmarquez ce permalien. Suivre les commentaires de cet article par RSS.

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